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Read More →On est en 1948. Pour son ouverture, le Théâtre de la Huchette affiche une comédie musicale, Au diable vauvert. Les répétitions vont commencer. Pierre, metteur en scène, et sa femme Colette essayent de faire entrer le décor sur la scène.
La rengaine a été immortalisée par Arletty. Mais derrière la chanson, il y a une comédie musicale créée en 1932 aux Bouffes Parisiens, signée Gaston Gabaroche, avec Pierre Chagnon et Fred Pearly pour les paroles et la musique. Stephan Druet (metteur en scène de L’Histoire du soldat) tourne délibérément le dos à ces années-là et déplace la situation dans l’ambiance post 68 avec, à la direction musicale, Emmanuel Bex dont les arrangements accommodent la partition aux rythmes des années 70.
Pour clore son cycle L’Ombrie, au cœur de l’Italie, le Centre culturel italien expose 48 photos de Fulvio Roiter, célèbre pour ses photos de Venise. Les images –un noir et blanc intemporel et magnifique- composent un reportage sur cette région méconnue qu’est l’Ombrie.
Leur quatuor porte le nom d’un grand portraitiste du siècle dernier : Modigliani. Suivant cette inspiration, et pour marquer le quinzième anniversaire de la création de leur ensemble, Amaury Coeytaux, Loïc Rio (violons), Laurent Marfaing (alto) et François Kieffer (violoncelle) ont enregistré une suite de portraits de musiciens.
Le conte écrit par Hans Christian Andersen en 1837 est riche en symboliques, à commencer par la différence, l’appréhension de l’autre. Dans son adaptation (en alexandrins libres), Géraldine Martineau met en lumière certaines des thématiques essentielles : Qu’est-on prêt à sacrifier de soi pour être accepté par l’autre ? A l’heure du harcèlement à l’école, la question est importante.
Le quatuor marie l’humour, le charme, la poésie et l’émotion et excelle dans les jeux de diction comme dans les bruitages et onomatopées, joue autant de saynètes drolatiques ou poétiques qu’il interprète de morceaux, la diversité des caractères composant un bouquet chantant
Reines, femmes, sœurs, mères de rois, ex ou futures reines d’Angleterre, elles libèrent leur soif d’ambition, leurs peurs. Un roi agonise, de jeunes enfants vont être assassinés. L’atmosphère est crépusculaire. Dans la salle de la Fabrique, l’espace est envahi par la brume, les murs sont épais comme ceux d’une prison, par les coursives perce l’écho lointain du pas de Richard le sanguinaire.
Grand connaisseur de l’œuvre de Claudel, le directeur du TNP s’attache à faire entendre la prosodie des vers, matière première vivante de la pièce. Dans l’épure de sa mise en scène, la langue claudélienne révèle sa pureté, ses chatoiements, ses flamboyances sauvages. Peu d’effets sur le plateau nu, si ce n’est, d’entrée, une pluie soudaine de sable rouge qui va délimiter le lieu de l’action, une terre sauvage où vont s’exalter les passions soudaines, s’opérer les calculs et les revirements.
Après L’autre fille, Cécile Backès met en scène Mémoire de fille (adapté avec Margaux Eskenazi) fidèlement, en toute sobriété et avec une belle acuité, en parallèle avec la démarche de la romancière qui dissocie les deux femmes. Impudique, cru, le texte est la confrontation de la femme qui écrit le livre (publié en 2016) avec « la fille de 58 ». On suit, comme des images d’un roman-photo, la découverte de son corps par la jeune fille, du désir charnel, d’elle-même, et la traversée des années.
Pour ne pas perdre son public, Bellorini reprend les extraits les plus familiers du livre puis installe le temps dans l’espace théâtre, habité par les deux arpenteurs de la mémoire Camille de la Guillonnière, s’appropriant les textes de Proust, comme se souvenant à voix haute, et Hélène Patarot, y mêlant son histoire personnelle.
Ainsi est né Sœurs, un texte comme sait en écrire Rambert, en forme de coup de poing. Un style tranchant, une écriture comme un point de couture, qui revient sur elle-même pour mieux avancer, une inspiration aiguë. Des rampes d’une lumière froide et brutale éclairent le plateau occupé par des empilements de chaises… Soudain, Marina et Audrey (elles conservent leur prénom) déboulent face à face, en diagonale comme sur un ring, deux combattantes affûtées pour la bataille, prêtes à se mesurer, chacune chargée d’un passif lourd gorgé de griefs et de ressentiments accumulés depuis l’enfance.
Unique musée de France avec une collection internationale, le MAM a été totalement repensé en direction d’un public familial, des établissements scolaires, des amateurs de spectacle vivant et des touristes. Il rassemble plus de 300 marionnettes, décors, affiches et répertoires provenant de sa collection mais aussi des pièces empruntées à d’autres musées ou des compagnies contemporaines.
De cette expérience carcérale, elle tirera L’Université de Rebibbia, paru en 2013. Rebibbia est une prison de femmes dans la banlieue de Rome où l’auteure se retrouve enfermée et découvre la promiscuité. Elle doit se plier aux règles, apprendre les codes, cohabiter avec les autres détenues, prostituée, criminelle, droguée, militante politique… Le quotidien s’organise, les affinités émergent, la personnalité de Goliarda apaise les violences, attire et fédère les sympathies.
L’ombre du philosophe du pessimisme rode sur le texte de Yasmina Reza. « Il s’agit de quatre brefs passages en revue de l’existence par des voix différentes et paradoxales. Ou encore une variation sur la solitude humaine et les stratégies. Des leurres ?» Ainsi l’auteur parle-t-elle de sa pièce, à l’origine un texte devenu objet théâtral par l’intervention de Frédéric Bélier-Garcia, son metteur en scène.
Les nombreux documents réunis : photos, maquettes, dessins, proviennent de différents fonds, publics ou privés (le Théâtre de l’Odéon, Archives départementales de Nanterre, la Cinémathèque, le Piccolo Teatro,…) mais l’exposition n’aurait pu être aussi riche sans le concours précieux des amis fidèles et des proches du metteur en scène comme, parmi tant d’autres, Jean-Pierre Vincent ou Gérard Desarthe, maillon essentiel de l’aventure.