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Il y a de l’envoûtement dans cette expérience où poésie et théâtre sont intimement mêlés. La lueur de quelques bougies, les notes d’un piano, les sons imaginés par Sébastien Trouvé (une réalisation exceptionnelle), la composition musicale transportent là où se passe le roman, au plus près des personnages, font surgir des images. Toujours la primauté est donnée au texte, à la beauté des vers chuchotés par les comédiens, comme autant de secrets délivrés à soi seul.
En scènes courtes, Jean-Philippe Daguerre maintient le niveau de densité du récit tout au long de la pièce, et un intérêt croissant au fur et à mesure que le danger se resserre. L’angoisse se tend quand l’artisan invite à dîner son principal client, l’ambassadeur d’Allemagne, un proche d’Hitler. Le danger se rapproche pour Joseph Haffmann.
Légère, fine et suggestive, la mise en scène de Sylvie Blotnikas accompagne le récit sans effets, sans forcer le trait, laisse surgir les images, apparaître les personnages. Les lumières, la musique de César Franck accompagnent subtilement ce délicat moment, dernière création d’André Salzet, après Le joueur d’échecs et Madame Bovary. Co-signataire de l’adaptation de la nouvelle, il en est l’interprète, donnant à entendre le style clair, la précision d’écriture de Maupassant.
Les histoires de famille inspirent Julie Deliquet. Après Fanny et Alexandre, d’après le film de Bergman, la saison dernière à la Comédie-Française, elle adapte Un conte de Noël d’Arnaud Desplechin, interprété à la scène par sa troupe du collectif In Vitro, créé en 2009. Comme dans son très réussi Vania, le dispositif est bifrontal, les gradins cernant le salon de la demeure familiale où Junon et Abel s’apprêtent à accueillir leurs enfants pour les fêtes de Noël.
Jusqu’au 27 septembre, ce lieu éphémère, accueillera chaque jour, entre 18 h 30 et 19 h 30, du cabaret, de la musique, du théâtre, des performances, du stand-up et des lectures, des concerts, et même de la magie. Au fil des soirées, en cette fin d’été, une quarantaine d’artistes jongleront avec le rire et l’audace.
Sa sortie, prévue en mars dernier, a dû être reportée pour cause de fermeture des salles de cinéma, et il aura donc fallu attendre pour voir enfin le film de Jacques Richard consacré à Laurent Terzieff, disparu il y a dix ans. C’est au Lucernaire, lieu intimement lié au comédien qui y a joué tant de textes, qu’on peut découvrir ce portrait riche en images et témoignages.
Pour cette édition 2020 du Festival d’automne, 20 % des spectacles ont dû être reportés, et, dans le but d’accompagner des projets dont les calendriers ont dû évoluer, elle est exceptionnellement prolongée jusqu’au 7 février 2021, avec un nombre de représentations augmenté. Réparti sur vingt-six lieux à Paris et trente-quatre en Ile-de-France, le Festival propose également des spectacles à voir en famille.
Paris, la ville, la nuit… Dans le cadre d’Un été particulier à Paris, on peut redécouvrir la mise en scène par Roland Auzet de la pièce de Bernard-Marie Koltès Dans la solitude des champs de coton, interprétée par deux comédiennes exceptionnelles, Anne Alvaro et Audrey Bonnet, créée dans un centre commercial de Lyon en mai 2015 et en tournée depuis. Dans un dispositif qui anticipait les mesures sanitaires actuelles, le spectateur, muni d’un casque, suit la rencontre des deux protagonistes, l’enjeu du deal, la question essentielle du désir entre un « vendeur », et un client potentiel.
Limitée dans sa durée mais bien vivante, l’édition 2020 du festival parisien va vivre pour ces quelques jours à venir (du 29 juillet au 2 août) en toute liberté. Si elle n’a pu préserver le festival tel qu’imaginé avec plus de 200 artistes français et étrangers, l’équipe de Paris l’été a eu pour unique et impérieux désir de « redéployer ensemble nos imaginaires obscurcis par cette période éprouvante » en concoctant un programme original en fonction des impératifs sanitaires.
Pour un été solidaire, le Théâtre de la Ville, installé à l’Espace Cardin, propose un programme de cinq spectacles tout public, au tarif unique de 10 euros et gratuits pour les moins de 14 ans et le personnel soignant, ainsi que des concerts sur la scène extérieure et des consultations poétiques, musicales et dansées
En théâtre public, certains spectacles trustent les récompenses : Electre des bas-fonds de Simon Abkarian (Molières du théâtre public, de l’auteur francophone vivant, du metteur en scène), joué au Théâtre du Soleil, et le très remarqué La Mouche (Molière de la création visuelle, de la comédienne pour Christine Murillo, du comédien pour Christian Hecq), joué aux Bouffes du Nord. En attendant la reprise de la tournée interrompue…
Une des dernières soirées de carnaval, de Goldoni, mis en scène par Clément Hervieu-Léger, a reçu le Grand Prix Théâtre et deux jeunes metteures en scène sont récompensées : Julie Duclos pour Pelléas et Mélisande (meilleur spectacle créé en province), et Pauline Bureau pour Féminines (meilleure création d’une pièce en langue française). Outside, de Kirill Serebrennikov, présenté au dernier Festival d’Avignon, est le meilleur spectacle étranger de la saison et Rouge, de John Logan mis en scène par Jérémie Lippmann au Théâtre Montparnasse, reçoit le prix Laurent Terzieff, récompensant un spectacle présenté dans un théâtre privé. André Marcon est le meilleur comédien, pour son interprétation de Anne-Marie la Beauté de Yasmina Reza, et Ludmilla Dabo la meilleure comédienne dans Une femme se déplace, de David Lescot. Une mention spéciale est attribuée au spectacle de Johanny Bert, Hen.
Demain seront dévoilés les prix du Syndicat de la critique dramatique, sans remise « présentielle », sans rencontre avec les lauréats. Le lendemain, mardi, auront lieu les Molières, prévus initialement le 11 mai et reportés, crise sanitaire oblige, au 23 juin. Là encore, pas de cérémonie en public, mais une retransmission sur France 2, depuis le Théâtre du Châtelet.
Limité à une jauge de dix personnes et respectant toutes les normes et recommandations sanitaires, il met à l’affiche sa première création jeune public : Elle pas princesse, lui pas héros, un texte de Magalie Mougel mis en scène par Johanny Bert avec les artistes associés au Théâtre. Il est à parier que cette histoire de deux enfants d’une même classe trouvera un écho chez les jeunes spectateurs.