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Read More →La pièce de Heiner Müller, mise en scène par Jacques Vincey, actuellement à la Commune,…
Read More →Un spectacle autour de la figure de la grande Arletty, le pari peut paraître osé, il est agréablement relevé. Auteurs, metteure en scène et interprètes ont conjugué leurs multiples talents pour passer en revue la vie de la comédienne, disparue en 1992. Elodie Menant, coauteur avec Eric Bu, se coule dans cette personnalité hors du commun sans chercher l’imitation mais en lui imprimant un ton gouailleur. A ses côtés, Céline Espérin, Marc Pistolesi et Cédric Revollon, à la fois comédiens, danseurs et chanteurs, incarnent tous les autres personnages avec une précision remarquable. Ils sont excellents.
Pour sa deuxième collaboration avec la troupe de la Comédie-Française, Arnaud Desplechin a choisi de mettre en scène Angels in America, pièce emblématique de Tony Kushner sur le sida, dans une version scénique réduite. Traduite par Pierre Laville, elle garde sa lourdeur et relève aujourd’hui davantage du document d’époque sur les années sida dans l’Amérique des années Reagan. Beaucoup moins scandaleuse que lors de sa création, elle entremêle l’intime et le politique, le prosaïque et le merveilleux.
Les nouveaux directeurs du Théâtre 14, Edouard Chapot et Mathieu Touzé, accueillent dans la salle, entièrement reconfigurée, une première création : un texte de Sonia Chiambretto mis en scène par Anne Théron. A l’origine du texte, il y a les entretiens recueillis par la sociologue Sylvie Monchatre auprès de salariés de l’hôtellerie et de la restauration. Sonia Chambrietto s’en est inspiré pour écrire cette pièce où trois personnages occupent tour à tour différents emplois. Mis en scène par Anne Théron et chorégraphié par Claire Servant, le spectacle est découpé en saynètes visant à montrer le quotidien de ces personnels de service, et aussi leurs réflexions et aspirations.
C’est une histoire d’aujourd’hui entre deux jeunes femmes amoureuses, Katia et Justine, désireuses d’avoir un enfant. Mais l’idylle s’interrompt quand Justine disparaît mystérieusement, laissant Katia seule avec son enfant, une fille.Mais si Alexis Michalik (qui joue l’écrivain) voulait « faire rire et pleurer », il n’y réussit pas vraiment. Comme s’il ne voulait pas approfondir l’histoire d’amour, il ne donne pas suffisamment d’épaisseur à ses personnages, juste esquissés à gros traits.
Pour donner à voir ces deux aspects de la vie de Kafka, les metteurs en scène à l’origine du projet, Sylvie Blotnikas et Julien Rochefort, ont entrecroisé douze récits écrits par Kafka (adaptés pour la première fois au théâtre par Sylvie Blotnikas) et des lettres adressées à son employeur. Classicisme du style, écriture précise, imagination, chimères, on retrouve dans la variété des récits, habités d’inquiétude et d’angoisses, les obsessions de l’écrivain.
Formé à Essen dans les années 90, au sein de la célèbre Folkwang Universität, le collectif Familie Flöz s’est ensuite installé dans un studio à Berlin où il prépare et répète ses dernières créations, basées sur l’art du masque, dont il a fait sa marque. Récompensés par de nombreux prix internationaux, les spectacles de Familie Flöz (pas besoin de traduction, ils sont muets) sont joués dans le monde entier, jusqu’en Chine.
Plongée à l‘intérieur d’une famille « orpheline de sa propre histoire ». Tout se passe dans un appartement, au cœur d’une cité. Le père est malade. Nadir, le fils ainé, vient pour s’occuper de lui. Nadir est l’image de la réussite sociale opposée à celle de ses frère et sœur qui vivent de petits boulots et de combines. Son arrivée introduit le déséquilibre dans la maison. Déraciné, le père a la nostalgie du bled, où il aime revenir chaque année et planter des arbres.
Le week-end du 31 janvier au 2 février s’annonce contemporain et créatif au Palais de la Porte Dorée. Pendant trois jours, artistes, graphistes, musiciens et circassiens prendront possession des lieux avec des performances, installations, concerts et DJ sets. L’occasion de découvrir autrement ce lieu joyau de l’Art déco.
Le fantôme d’Aziyadé est l’histoire d’un amour à travers le temps. Alors qu’il est officier de marine, de passage en Turquie, Pierre Loti est attiré par une jeune femme entrevue derrière les barreaux d’une demeure. Profondément séduit par l’intensité de son regard, il met tout en œuvre pour la rencontrer. Dans cette quête, ce besoin du passé, le texte se fait de plus en plus envoûtant, l’auteur approfondit le voyage intime, creuse sa mémoire, reconstitue les fragments du souvenir. En relation étroite avec le public, Xavier Gallais invite au pèlerinage dans l’espace géographique et dans le temps du passé, suscite des images, réveille les fantômes.
Formé par des jeunes filles de Gennevilliers, lycéennes, étudiantes ou travailleuses sans expérience de théâtre, ce chœur moderne est celui des Phéniciennes revues par Martin Crimp qui va faire ressurgir les grandes figures mythiques pour mieux interpeller le présent. Ce tissage de l’archaïque et du contemporain est singulièrement percutant qui montre des femmes regardant un monde d’hommes se détruire sous l’œil des dieux.
Créée le 15 septembre 2019 au Théâtre des Nations à Moscou, la mise en scène de Stéphane Braunschweig a inauguré le jeudi 16 janvier le festival Saisons Russes 2020, qui se déroule cette année en France, Dans cette pièce écrite en 1899 et sous-titrée Scènes de vie à la campagne. Tchekhov se fait visionnaire en matière d’écologie, une dimension soulignée dans la mise en scène du directeur de l’Odéon.
Caryl Churchill, 81 ans, est une figure majeure de la scène britannique. Dramaturge engagée et militante, son théâtre explore les thèmes politiques actuels, comme dans Escaped alone, titre original de la pièce traduite par Elisabeth Angel-Perez et mise en scène par Marc Paquien. Rien de surligné dans la mise en scène sobre et précise qui fait entendre cette « comédie de fin du monde » dans toute son étrangeté et sa vigueur. Le quatuor est exceptionnel : Charlotte Clamens, Danièle Lebrun (de la Comédie-Française), Geneviève Mnich, et Dominique Valadié, quatre comédiennes rares à applaudir sans réserve
Parvenus à l’âge de la retraite, ces « chibanis » (vieux, en arabe) sont restés là, perdus dans le maquis administratif des papiers, dignes mais « invisibles », « chacun tout seul, chacun dans sa chambre ». De nombreux témoignages ont nourri la pièce de Nasser Ndjemaï, qui ne prétend pas faire du théâtre documentaire. Tout transpire pourtant l’authenticité,
A partir des 1 300 pièces issues du fonds des textiles de la grande créatrice Lee Young-hee (1936-2018), le Musée lui consacre une rétrospective retraçant le parcours de cette ambassadrice du hanbok, le costume traditionnel de la Corée, composé d’une veste associée à une jupe pour les femmes ou un pantalon pour les hommes. Son travail de « recréation » poursuit un double objectif de beauté et de fidélité historique dans le choix des matériaux, des techniques, couleurs et motifs.
Entre 1987 et 1989, après le succès remporté par L’Amant, l’écrivain a accordé une série d’interviews à Leopoldina Pallotta della Torre, journaliste à La Stampa. Publié en langue italienne, ce dialogue avait disparu avant d’être traduit par René de Ceccatty et édité en français il y a quelques années. Au cours de ces entretiens, Duras se livre longuement sur sa vie, son rapport à la politique, à l’écriture, son œuvre, ses amours, son addiction à l’alcool. En étroite connivence, Fanny Ardant se glisse dans le personnage, laisse passer un goût de la liberté, un amour de la vie concrète, une sensualité, une impertinence vivifiante,