Dans la luge d’Arthur Schopenhauer

L’ombre du philosophe du pessimisme rode sur le texte de Yasmina Reza. « Il s’agit de quatre brefs passages en revue de l’existence par des voix différentes et paradoxales. Ou encore une variation sur la solitude humaine et les stratégies. Des leurres ?» Ainsi l’auteur parle-t-elle de sa pièce, à l’origine un texte devenu objet théâtral par l’intervention de Frédéric Bélier-Garcia, son metteur en scène.

Patrice Chéreau à l’œuvre

Les nombreux documents réunis : photos, maquettes, dessins, proviennent de différents fonds, publics ou privés (le Théâtre de l’Odéon, Archives départementales de Nanterre, la Cinémathèque, le Piccolo Teatro,…) mais l’exposition n’aurait pu être aussi riche sans le concours précieux des amis fidèles et des proches du metteur en scène comme, parmi tant d’autres, Jean-Pierre Vincent ou Gérard Desarthe, maillon essentiel de l’aventure.

L’école des femmes

Molière écrit sa comédie en 1662. Recadrée dans un décor actuel, comment ne pas voir dans ce personnage torturé, à la perversité aiguisée (il feint d’endosser un rôle de père avant de se prétendre mari) un de ces prédateurs sexuels qui sévissent toujours et qui pourraient être dénoncés aujourd’hui par les réseaux sociaux.

Le monde d’hier 

Après avoir écrit Les derniers jours de Stefan Zweig, Laurent Seksik a adapté Le Monde d’hier pour la scène en un découpage qui en extrait les moments forts. Dans une interprétation sobre, tendue et fine, Jérôme Kircher dit l’émotion de Zweig,

Sopro

Une femme arpente le plateau, aux planches traversées ici et là par des herbes folles. Elle est seule, elle déambule, en attente… comme le public. En attente de mots, de texte. En attente de théâtre. Cette femme est un personnage réel, Cristina Vidal, souffleuse au théâtre dont Rodrigues a pris la direction en 2014. Elle exerce son métier depuis quarante ans. Gardienne des mots des autres, elle les souffle quand la mémoire vient à flancher.

La Locandiera

Alain Françon avait demandé une nouvelle traduction à Myriam Tanant. Pour cette spécialiste de Goldoni, disparue en février dernier, La Locandiera aura été la dernière traduction d’un auteur qu’elle admirait, et aimait. On entend ce texte clair, incisif, comme ravivé, notamment dans la partition du rôle-titre. On est à Venise, en 1752, dans une pension tenue par Mirandolina, que l’on peut voir comme une femme en avance sur son époque. Mais ce n’est pas par idéologie que Mirandolina est indépendante, c’est pour pouvoir continuer à mener, et « faire tourner » son affaire comme elle l’entend, une auberge héritée de son père, décédé quelques mois plus tôt.

VxH-La voix humaine

C’est allongé sur le sol que l’on découvre le spectacle mis en espace par Roland Auzet à partir du texte de Cocteau La Voix humaine et Disappear Here de Falk Richter. Il…

Tu te souviendras de moi

Sur les pertes de mémoire, maladie d’Alzheimer ou oublis liés à l’âge, le texte de l’auteur québécois François Archambault est juste, sensible et pudique. Que ce soit le « malade » ou ses proches, les portraits sont délicats, en particulier celui d’Edouard, à la fois conscient et inconséquent. En scènes courtes, l’auteur dresse un état des lieux d’une maladie à laquelle beaucoup sont confrontés.

7ème édition du Festival de Pâques

Du 13 au 28 avril 2019, Aix-en-Provence deviendra la capitale de la musique classique et accueillera les plus grands orchestres et chefs du moment. Parmi les moments les plus attendus, la Mozartwoche en résidence le week-end du 20 et 21 avril, l’intégrale des concertos de Beethoven par Rudolf Buchbinder avec la Staatskapelle de Dresde, le 27 avril.

La Musica Deuxième

Dans le hall d’un hôtel de province, donc, un couple se retrouve après s’être quitté. Trois ans ou à peu près qu’ils ne se sont pas vus, parlé. Ils reviennent sur les lieux où ils ont vécu ensemble, pour le prononcement de leur divorce. C’est le soir, chacun doit repartir de son côté le lendemain matin. Clôture d’un amour version Duras. «Rien n’est plus fini que ça de toutes les choses finies ».