La nouvelle comédie de Matthieu Delaporte peine à trouver son rythme
Son appartement est en ordre, pas un grain de poussière ne traine. Bertrand peut s’en aller, il a laissé un mot derrière lui. Il ouvre la fenêtre, monte sur le rebord… mais le vide le fait hésiter. Juste à ce moment-là, on sonne à la porte. Un inconnu est là. Quand il entre, le voici qui sort un pistolet et le braque sur Bertrand. L’homme n’est pas pressé, engage la conversation, joue aux devinettes pour les présentations : « Pour les Grecs, je suis Thanatos, donc je suis ? » « Grec ! » lance Bertrand. S’ensuivent quelques devinettes « niveau Carambar » assumé. « On tourne en rond », dit l’homme à un moment, et on lui donne entièrement raison. Ecrite par Matthieu Delaporte, co-auteur avec Alexandre de la Patellière du Prénom, la comédie ne décolle pas, qui repose essentiellement sur l’échange entre les deux comédiens se renvoyant les répliques comme des balles, le plus souvent molles.
Des baisses de régime
Dommage qu’elle ne creuse pas davantage la veine de l’absurde ou de l’humour noir et se contente de naviguer entre quelques répliques comiques, extraits de chansons populaires et pour finir, l’esquisse d’une rencontre sentimentale avec la voisine de l’étage au-dessus ! Pour Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière, c’est leur première mise en scène. Celle-ci connaît, hélas, de longues et regrettables baisses de régime et manque de rythme. Dans le personnage de « la mort », Eric Elmosnino y va de son jeu habituel et ne ménage pas ses expressions, ses attitudes nonchalantes façon Darroussin, et ses ahurissements convenus. Quant à Kyan Khojandi, juste dans l’effacement, on regrette que son personnage ne soit pas plus approfondi, la pièce aurait, déjà, gagné en consistance.
Dommage qu’elle ne creuse pas davantage la veine de l’absurde ou de l’humour noir et se contente de naviguer entre quelques répliques comiques, extraits de chansons populaires et pour finir, l’esquisse d’une rencontre sentimentale avec la voisine de l’étage au-dessus ! Pour Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière, c’est leur première mise en scène. Celle-ci connaît, hélas, de regrettables baisses de régime et manque de rythme. Dans le personnage de « la mort », Eric Elmosnino y va de son jeu habituel et ne ménage pas ses expressions, ses attitudes nonchalantes façon Darroussin, et ses ahurissements convenus. Quant à Kyan Khojandi, juste dans l’effacement, on regrette que son personnage ne soit pas plus approfondi, la pièce aurait, déjà, gagné en épaisseur.
1 h 22 avant la fin *
La Scala Paris, 13 bd de Strasbourg, Paris 10e. Tél. 01 40 03 44 30. www.lascala-paris.com Jusqu’au 31 mars.
(Photo Pascal Gély)