Le théorème du pissenlit

Olivier Letellier met en scène une pièce de Yann Verburgh à l’adresse des jeunes spectateurs. Produite par les Tréteaux de France, elle est actuellement en tournée.

Programmée dans le cadre du Parcours Enfance Jeunesse du Théâtre de la Ville, la pièce s’est arrêtée au Théâtre des Abbesses pour quelques représentations avant de partir en tournée. Mise en scène par Olivier Letelllier, directeur des Tréteaux de France, Le Théorème du pissenlit, écrite par Yann Verburgh, pose la question de la liberté à travers le travail des enfants. Inspirée d’une histoire vraie, elle raconte l’amitié entre une petite fille, Li-Na, et d’un jeune garçon, Tao, qui extravaguent sur les voyages des fleurs de pissenlit… Mais lorsque celui-ci part en ville pour aller travailler dans une grande entreprise, au Pays-de-la-fabrique-des-objets-du-monde, Li-Na part à sa recherche. Elle découvre alors un monde qu’elle n’imaginait pas. Suivez le regard de l’auteur… La métaphore des fleurs de pissenlit s’évanouit un temps pour laisser place à la dénonciation du travail illégal des enfants.

Une mise en scène énergique

Sur scène ils sont cinq qui s’échangent les rôles : deux femmes et trois hommes dont un diaboliste… non pas une figure du diable, mais un joueur de diabolo : Anton Euzenat. Avec Fiona Chauvin, Perrine Livache, Alexandre Prince et Antoine Prud’homme de la Boussinière, ils sont à la fois le chœur, ou les personnages, narrateurs ou techniciens, placent et déplacent des casiers en plastique, construisant comme des jeux de Lego les décors à transformation : maison, tour, bateau… En un battement de cils, les périmètres se redessinnent. La construction-déconstruction des ensembles de jeu relève de la virtuosité. Quant au diabolo, il s’envole, circule et survole la scène, simulant les pétales de la fleur couleur soleil du pissenlit, et symboles de liberté. La mise en scène formidablement dynamique, sans cesse en mouvement, le jeu vif, insufflent une énergie de chaque instant au texte qui, derrière la fable naïve, donne à réfléchir sur l’envers du décor de notre société de consommation.

Le théorème du pissenlit       * * *

En tournée : Le Grand T, Nantes, 5-7 avril, Maison des Arts, Créteil, 12-14 avril, Théâtre de Sartrouville, 19-21 avril, Le Quai, Angers, 4 et 5 mai, Le Canal, Redon, 11 et 12 mai, Bayonne, 15 et 16 mai, Angoulême, 25 et 26 mai, Lorient, 1-3 juin.

Spectacle à partir de 9 ans.

(Photo Christophe Raynaud de Lage)