Crésus

L’ Athénée partenaire de la Monnaie de Paris pour la création de l’opéra baroque de Reinhard Keiser

Elève des mêmes maitres que Bach, contemporain de Telemann, Reinhard Keiser (1674-1739) a enchanté les publics de son époque avant de tomber ensuite dans l’oubli. C’est donc une redécouverte que propose pour quelques soirs le Théâtre de l’Athénée avec la mise en scène de Benoit Bénichou de l’opéra baroque Crésus, sous la direction musicale de Johannes Pramsohler. Reprenant la légende du roi de Lydie, Crésus, l’oeuvre allie la verve locale à l’italienne et une orchestration à l’allemande dans une histoire où se croisent guerriers, philosophes, traitres, amoureux et serviteurs impertinents et truculents.

C’est bien connu, l’argent ne fait pas le bonheur, même pour le richissime roi Crésus, dépeint ici comme « hautain, déchu et sublime ». Cet opéra plein de verve et de fureur mais aussi d’humour mêle le populaire au savant. Pour Johannes Pramsohler, Crésus représente un sommet du style très spécifique de l’opéra baroque de Hambourg, alternant des scènes sérieuses et des scènes burlesques. La complexité de son livret donne à Keiser l’occasion de déployer des trésors d’imagination et d’inventivité. Le musicien a choisi d’interpréter, avec l’Ensemble Diderot dont les vingt-deux membres seront dans la fosse, la deuxième version de 1730 dont ils proposent une nouvelle édition à partir du manuscrit original. Neuf chanteurs solistes seront sur scène, dont Ramiro Maturana dans le rôle de Crésus, Inès Berlet (Atys), Yun Jung Choi (Elmira)…

 

. Athénée Théâtre Louis-Jouvet, 7 rue Boudreau, Paris 9e. Tél. 01 53 05 19 19. www.athenee-theatre.com Jusqu’au 10 octobre.

. Monnaie de Paris, 11 quai de Conti, Paris 6e. Tél. 01 40 46 56 66. www.monnaiedeparis.fr