En théâtre public, certains spectacles trustent les récompenses : Electre des bas-fonds de Simon Abkarian (Molières du théâtre public, de l’auteur francophone vivant, du metteur en scène), joué au Théâtre du Soleil, et le très remarqué La Mouche (Molière de la création visuelle, de la comédienne pour Christine Murillo, du comédien pour Christian Hecq), joué aux Bouffes du Nord. En attendant la reprise de la tournée interrompue…
Une des dernières soirées de carnaval, de Goldoni, mis en scène par Clément Hervieu-Léger, a reçu le Grand Prix Théâtre et deux jeunes metteures en scène sont récompensées : Julie Duclos pour Pelléas et Mélisande (meilleur spectacle créé en province), et Pauline Bureau pour Féminines (meilleure création d’une pièce en langue française). Outside, de Kirill Serebrennikov, présenté au dernier Festival d’Avignon, est le meilleur spectacle étranger de la saison et Rouge, de John Logan mis en scène par Jérémie Lippmann au Théâtre Montparnasse, reçoit le prix Laurent Terzieff, récompensant un spectacle présenté dans un théâtre privé. André Marcon est le meilleur comédien, pour son interprétation de Anne-Marie la Beauté de Yasmina Reza, et Ludmilla Dabo la meilleure comédienne dans Une femme se déplace, de David Lescot. Une mention spéciale est attribuée au spectacle de Johanny Bert, Hen.
Demain seront dévoilés les prix du Syndicat de la critique dramatique, sans remise « présentielle », sans rencontre avec les lauréats. Le lendemain, mardi, auront lieu les Molières, prévus initialement le 11 mai et reportés, crise sanitaire oblige, au 23 juin. Là encore, pas de cérémonie en public, mais une retransmission sur France 2, depuis le Théâtre du Châtelet.
Limité à une jauge de dix personnes et respectant toutes les normes et recommandations sanitaires, il met à l’affiche sa première création jeune public : Elle pas princesse, lui pas héros, un texte de Magalie Mougel mis en scène par Johanny Bert avec les artistes associés au Théâtre. Il est à parier que cette histoire de deux enfants d’une même classe trouvera un écho chez les jeunes spectateurs.
Le thème du 29ème Festival international des Jardins, Les jardins de la Terre, retour à la Terre mère porte, lui, sur la problématique du nécessaire retour à une relation différente avec la nature, plus respectueuse du miracle du vivant et de la biodiversité. Le jury a retenu vingt-quatre équipes venant s’ajouter à cinq invités spéciaux auxquels a été donnée carte verte pour l’édition 2020.
Vendues puis oubliées, perdues ou détruites, par accident ou par leur auteur, ces œuvres dont le sort est inconnu ont chacune leur histoire. Méconnues, inédites, elles ressurgissent aujourd’hui du passé, et témoignent des années d’apprentissage du sculpteur et de ses périodes cubiste, puis surréaliste. Dans cette période de recherche artistique, Giacometti expérimente beaucoup et détruit plusieurs œuvres dont il conserve pourtant des traces.
le Théâtre de la Huchette, où la pièce se joue sans discontinuer depuis 1957avec La Leçon, autre pièce de Ionesco, raconte cette fantastique aventure, unique dans l’histoire du théâtre. A raison de sept épisodes, tous les vendredis de mai et juin (1)
Chanteuse et musicienne de jazz (elle a collaboré avec le groupe Monkomarok et Lone Kent), Alima Hamel est retournée à Médéa pour retrouver ses sœurs qu’elle n’avait pas revues depuis dix-neuf ans. Pour elle qui chante la mort de sa soeur depuis 1997, le temps était venu d’interroger la mémoire de l’histoire familiale, de l’écrire et de la faire entendre. A travers son récit, elle rend hommage à la disparue, victime de la violence de la guerre civile des années 90. En faisant revivre Médéa, petite ville isolée au milieu des montagnes « chef d’œuvre de la nature » et pourtant berceau de massacres, elle témoigne de cette décennie noire vécue par les Algériens.
Venu du Québec, le Théâtre de la Tortue noire a posé pour un temps ses valises remplies d’objets au Théâtre des arts de la marionnette. Inspirés par la relation entre l’humain et le monde matériel, ses artistes placent l’objet au centre de leur processus de création, mettant en scène de nouveaux rapports entre acteurs et objets qui se reflètent autant dans le contenu dramaturgique que dans la forme.
Métaphore du chemin, de la liberté et de l’existence, le dernier texte de Peter Handke (traduit par lui-même en français) interroge aussi sur la place de l’individu dans la nature et l’évolution de la société. Au fil des quatre saisons, Moi est confronté au Temps, à l’attente de l’Inconnue, à l’espoir. Dans la majesté du décor de Jacques Gabel –superbe tableau inspiré des toiles de Gerhard Richter- et les lumières de Joël Hourbeigt, l’image de la route s’imprègne fortement.