Coécrit avec ses partenaires, le mélo burlesque de Pierre Guillois, à la mécanique savamment réglée, est riche en trouvailles, tout y est parfaitement orchestré pour que se déclenchent les mini catastrophes. Drôle, tendre et burlesque, il mêle le trivial, l’insolence et la poésie. Son esprit relève du cirque tendance la Famille Semianyki et sa manière évoque le cinéma muet (aucune parole n’est prononcée, tout se joue dans les attitudes, les gestes, les situations).
Mois : mai 2019
Avec une belle acuité doublée d’une sensibilité aiguisée, Pauline Bureau retrace, parallèlement à l’histoire individuelle de Marie-Claire, le vaste mouvement qui a conduit à changer la loi. Le procès dépasse le cadre personnel, il devient un enjeu pour toutes les femmes.
L
Adaptée du roman écrit par Jules Verne en 1872, Le Tour du monde en 80 jours, comédie écrite en 2006 par deux amis, Sébastien Azzopardi et Sacha Danino, jouée d’abord au Lucernaire, pendant un an puis au Café de la Gare, cinq ans et demi et ensuite au Splendid, trois ans et demi, totalisent 3 000 représentations et plus d’un million de spectateurs.
Pour Stéphane Pouderoux qui s’était mis dans la peau de Bob Dylan dans Comme une pierre qui, cosigné avec Marie Rémond, le spectacle aurait pu s’appeler Chacun cherche son Serge. Et chacun le trouve : ici le provocateur, le subversif irréductible, le scandaleux, là le timide, le tendre, l’artiste complexé, blessé…
Seul contre tous, Thomas Stockmann, tel un lanceur d’alerte d’aujourd’hui, devient un bouc émissaire, découvre la versatilité de la foule, les lâchetés, les retournements et les pressions politiques. Qui est l’ennemi du peuple ? « La majorité a le pouvoir mais elle n’a pas raison », se défend le médecin.
Cinq comédiens –trois garçons et deux filles- empoigne l’Iliade et jouent tous les personnages, échangeant leurs rôles dans un engagement physique total et avec une fougue qui emporte la force du récit. Dans Odyssée, un simple socle de bois occupe la scène. Des chaises l’entourent qui deviendront plus tard les prétendants. Le récit des aventures d’Ulysse est conté à plusieurs voix : la rencontre avec le Cyclope dans sa grotte, le chant des sirènes… S
La proposition est ambitieuse, qui voit un metteur en scène changeant d’angle de vue, remontant sans cesse son travail. Le mécanisme se répète, alourdit l’histoire déjà alambiquée. Car le héros, Hippolyte Dombres va aller de découverte en surprise sur le passé de sa mère, révéler des secrets enfouis. Mais l’auteur accumule les clichés, multiplie les histoires dans l’histoire,
C’est à l’Opéra Comique que Manon a été créé, en 1884, et c’est là qu’est présentée la mise en scène d’Olivier Py, après Genève en 2016 et plus récemment, Bordeaux. Olivier Py a accentué sa mise en scène sur la prostitution et transformé l’auberge en maison de plaisirs, appuyant dès le début, la dimension érotique de Manon. La scénographie de Pierre-André Weitz dessine une boîte de cubes mobiles devenant tour à tour quartier, maison de rendez-vous, cabaret, église…
Cyril Teste a choisi d’adapter le film de Cassavetes Opening night (1977) avec, dans le rôle tenu au cinéma par l’actrice fétiche de Cassavetes, Gena Rowlands, exceptionnelle de présence et d’intensité… Isabelle Adjani. « Un public de théâtre assiste à un tournage de cinéma, et le cinéma va absorber l’énergie du spectateur du théâtre pour s’adresser à un public de cinéma… »
2 septembre 2001, les tours jumelles sont en cendres, le ciel est plombé de fumées, de poussières. Dans un immeuble en face, un couple contemple l’apocalypse. Lui aurait dû être à son travail, dans l’une des tours mais il était allé chez sa maîtresse, qui est aussi sa supérieure hiérarchique. Son téléphone n’arrête pas de sonner, ses proches s’inquiètent. Il ne répond pas. Pourquoi ne pas profiter du chaos pour changer de vie, disparaître ?