Étiquette : reprise

Cap au pire

Jacques Osinski fait de ce texte aride la matière d’une représentation qui relève de la performance, exécutée par un comédien et passeur de texte hors pair, Denis Lavant. Debout, immobile, bras le long du corps, il se tient. Et immobile, il restera. Pieds nus, tête penchée en direction du sol, vers un carré de lumière comme au bord d’un précipice. Celui de la page blanche, celui de la mort aussi.

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20 000 lieues sous les mers

Le capitaine Christian Hecq (Nemo froid et mystérieux) a dessiné avec précision et drôlerie les personnages : les « prisonniers » en Pieds nickelés de l’aventure, les figures singulières du second Flippos et du Sauvage. Les comédiens eux-mêmes manipulent avec adresse les étonnantes marionnettes conçues par Carole Allemand et Valérie Lesort (1), qui cosigne la mise en scène.

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Saïgon

Comme un roman-photo avec ses teintes chromo, un jeu qui fleure parfois l’amateurisme et donne un côté naïf, une fraîcheur au mélo, un rythme alangui, le spectacle de Caroline Guiela Nguyen a tout pour flatter l’œil et l’oreille. Il fait beaucoup plus que cela. Il envoie un direct au cœur par l’humanité profonde de ses thèmes essentiels : l’exil, le déracinement, la peur du retour, l’oubli de la langue maternelle, l’incompréhension entre les générations.

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Tous des oiseaux

Cette histoire-là commence, dans une bibliothèque new-yorkaise, par le coup de foudre entre un jeune homme, Eitan, chercheur en génétique, et une jeune fille, Wahida, préparant une thèse sur Léon l’Africain. Changement de tableau : nous voici à Jérusalem, dans une chambre hôpital. Eitan a été blessé dans un attentat. Ses parents, hostiles à son mariage avec Wahida, vont arriver d’Allemagne.

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Alice et autres merveilles

Curieuse et téméraire, la jeune Alice ne craint pas les expériences et les aventures qui s’offrent à elle au gré des portes à ouvrir. Tour à tour trop petite ou trop grande, selon les potions magiques avalées, elle fait des rencontres fabuleuses : le lapin pressé, le chapelier fou, le chat qui sourit, une chenille très poilue, une souris et encore des volatiles à bicyclette,… et traverse les épreuves comme les miroirs.

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« Art »

La question de l’art contemporain n’est pour Reza qu’un prétexte habile pour observer avec acuité et une certaine ironie les relations des trois hommes, leur malaise, leur désarroi. Comme chez Nathalie Sarraute, la question de la fragilité de l’amitié, de sa déconstruction est fascinante.

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Bigre 

Coécrit avec ses partenaires, le mélo burlesque de Pierre Guillois, à la mécanique savamment réglée, est riche en trouvailles, tout y est parfaitement orchestré pour que se déclenchent les mini catastrophes. Drôle, tendre et burlesque, il mêle le trivial, l’insolence et la poésie. Son esprit relève du cirque tendance la Famille Semianyki et sa manière évoque le cinéma muet (aucune parole n’est prononcée, tout se joue dans les attitudes, les gestes, les situations).

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Iliade et Odyssée

Cinq comédiens –trois garçons et deux filles- empoigne l’Iliade et jouent tous les personnages, échangeant leurs rôles dans un engagement physique total et avec une fougue qui emporte la force du récit. Dans Odyssée, un simple socle de bois occupe la scène. Des chaises l’entourent qui deviendront plus tard les prétendants. Le récit des aventures d’Ulysse est conté à plusieurs voix : la rencontre avec le Cyclope dans sa grotte, le chant des sirènes… S

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Providence

2 septembre 2001, les tours jumelles sont en cendres, le ciel est plombé de fumées, de poussières. Dans un immeuble en face, un couple contemple l’apocalypse. Lui aurait dû être à son travail, dans l’une des tours mais il était allé chez sa maîtresse, qui est aussi sa supérieure hiérarchique. Son téléphone n’arrête pas de sonner, ses proches s’inquiètent. Il ne répond pas. Pourquoi ne pas profiter du chaos pour changer de vie, disparaître ?

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Le pas de Bême

Le texte de Michel Vinaver, L’objecteur, a inspiré à la compagnie Théâtre Déplié et à son metteur en scène Adrien Béal un spectacle basé sur des improvisations qui questionne l’idée de la place du texte et de la représentation. Joué dans un espace quadri-frontal qui intègre les spectateurs, il rebondit sans cesse,

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