Au Théâtre Gérard Philipe, des lectures de pièces de théâtre russes inédites ou mal connues
On connaît le théâtre de Tchekhov, mais beaucoup moins celui de Gorki et encore moins celui de Leonid Andréïev, dont Laurent Terzieff avait fait connaître La Pensée dans les années 60, ou de Blok. Grand traducteur, entre autres des auteurs russes (notamment des oeuvres complètes de Dostoïevski), André Markowicz relève le défi de traduire, ou retraduire, une trentaine de pièces d’une période très riche du théâtre russe, de 1900 à 1915. Parce qu’il a besoin pour cela de les entendre, d’être confronté aux voix des acteurs, il a travaillé avec de jeunes acteurs et propose ainsi des lectures publiques des textes auxquels ils sont parvenus. Le samedi 16 mars, seront lues De l’amour, de la poésie et du service de l’Etat d’Alexandre Blok, avec les élèves du lycée Gustave Monod d’Enghien-les-Bains, et Le Roi Famine de Léonid Andréïev avec les élèves de la Manufacture-Haute école des arts de la scène à Lausanne. Le dimanche 17, La Pensée, avec les élèves du CNSAD, sera suivie d’une rencontre avec André Markowicz.
Le mercredi 3 avril, la violoncelliste Sonia Wieder-Atherton interprétera la Sonate pour violon de Béla Bartok tandis que le traducteur dira, en russe et en français, Le dernier départ, poème de Guennadi Aïgui consacré à la déportation des juifs de Budapest et à la figure de Raoul Wallenberg. Le mercredi 10 avril, des textes de Françoise Morvan seront mis en résonance avec des chansons populaires bretonnes interprétées par Annie Ebrel et avec la poésie de Boris Pasternak sur des improvisations à la contrebasse par Hélène Labarrière. Le spectacle s’appelle… Avril.
. TGP, 59 bd Jules Guesde, 93 200 Saint-Denis. Tél. 01 48 13 70 00. www.theatregerardphilipe.com Les 16 et 17 mars, 3 et 10 avril.