Grand connaisseur de l’œuvre de Claudel, le directeur du TNP s’attache à faire entendre la prosodie des vers, matière première vivante de la pièce. Dans l’épure de sa mise en scène, la langue claudélienne révèle sa pureté, ses chatoiements, ses flamboyances sauvages. Peu d’effets sur le plateau nu, si ce n’est, d’entrée, une pluie soudaine de sable rouge qui va délimiter le lieu de l’action, une terre sauvage où vont s’exalter les passions soudaines, s’opérer les calculs et les revirements.