Entre 1987 et 1989, après le succès remporté par L’Amant, l’écrivain a accordé une série d’interviews à Leopoldina Pallotta della Torre, journaliste à La Stampa. Publié en langue italienne, ce dialogue avait disparu avant d’être traduit par René de Ceccatty et édité en français il y a quelques années. Au cours de ces entretiens, Duras se livre longuement sur sa vie, son rapport à la politique, à l’écriture, son œuvre, ses amours, son addiction à l’alcool. En étroite connivence, Fanny Ardant se glisse dans le personnage, laisse passer un goût de la liberté, un amour de la vie concrète, une sensualité, une impertinence vivifiante,