Hervé Falloux adapte et interprète La mort d’Ivan Ilitch de Tolstoï
Le héros de Tolstoï, Ivan Ilitch, est un homme dont la réussite sociale est indéniable : n’est-il pas le président du tribunal de Saint-Pétersbourg ? Sûr de lui, il se pavane dans les dîners en ville et se complait à partager des parties de whist avec ceux qu’il considère comme ses inférieurs. L’homme, fat et suffisant, ne rêve que de gloire, de puissance. Un jour, il fait une chute. Une petite douleur commence à se faire sentir au côté gauche, au fil du temps elle s’insinue. Et la vie d’Ivan Ilitch bascule. L’homme hautain, indifférent à ses semblables, vaniteux, voire inhumain, entame un chemin quasi initiatique, s’ouvre à une humanité nouvelle.
Hervé Falloux a adapté librement le texte de Tolstoï (1828-1910) pour ce seul en scène mis en scène par Séverine Vincent. Au début du récit, le comédien, tout de blanc vêtu, endosse une redingote en vue d’une soirée mondaine où il aime paraître. Il est cet homme froid, antipathique, qui se livre en toute sincérité, nul besoin de plaire puisqu’il domine. Insidieusement, tandis que la douleur sournoise accomplit son travail intérieur, Ivan Ilitch rentre en lui-même, devient un autre. Hervé Falloux accompagne cette transformation, laisse percevoir ces changements d’un homme qui voit venir la mort.
Quelque chose au côté gauche * *
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