Dans l’auditorium de la Cité de l’économie, une conférence spectacle sur l’histoire de la finance
Créé pendant le confinement, le premier « surf » sur l’histoire de la pensée économique en est au deuxième volet de son aventure. Et si l’on n’a pas vu la première partie, « pas de panique, on vous explique ! » annoncent les professeurs Angie et Nono sur un fond de musique rythmée. Coproduit avec Citéco, l’étonnante Cité de l’économie installée dans une superbe demeure et ancienne succursale de la Banque de France, cette « brève histoire de la finance », spectacle de la compagnie Les Barbares, mis en scène par Jérémie Lebreton, entend expliquer l’histoire de la finance aux jeunes, mais s’adressent à tous tant il divertit autant qu’il instruit. Car c’est une « vague mystérieuse » qui va apparaître, celle de la finance, déroulée par deux comédiens exaltés. Et en avant pour un voyage dans le temps…
Une conférence théâtralisée
Nous voici il y a plus de 4 000 ans, en Mésopotamie, les premières lois écrites du roi Hammourabi… La conférence est animée, voire incarnée. Les deux comédiens déroulent sous la forme d’une toile illustrée, l’histoire de la finance, de la naissance des prêts à intérêts à la crise de la tulipe en Hollande en 1636, au krach de Wall Street de 1929 et aux subprimes. Les schémas sont simples, les dessins enfantins, les déguisements sommaires. C’est ludique et pédagogique, enlevé. Jeanne Guittet et Max Millet assument un humour iconoclaste, allant jusqu’à raconter la crise de 1929 avec les accents du récit de Théramène annonçant la mort d’Hippolyte à Thésée. Les talentueux conférenciers balaient les siècles, enchaînent les formules, du « Je dépense donc je suis », au « toujours plus de profits », et « on achète, on vend ». Bref, ils assurent, et on peut sans risque de perdre, spéculer sur leur succès.
Les surfeurs de l’économie, une brève histoire de la finance * *
Citéco – Cité de l’économie, 1 place du Général-Catroux, Paris 17e. Tél. 01 86 47 10 10. www.citeco.fr Les 10, 11, 17 et 18 novembre.
(photo Rémi Jaouen)