A La Scala Paris, carte blanche à André Markowicz
On connaît le traducteur, notamment de Dostoïevski, Gogol, Pouchkine, et aussi l’éditeur. Le poète André Markowicz, lui, se fait plus rare. L’occasion est donnée de le découvrir lors de quelques rencontres à la Scala, un dimanche par mois. Après avoir évoqué, le 8 octobre, la figure d’Alexandre Blok, dont il a traduit Les Douze, il a fait entendre la correspondance entre deux poètes importants du XXe siècle, résistants à la dictature stalinienne : Anna Akhmatova et Ossip Mandelstam. En russe, puis en français, il a dit des extraits de leurs poèmes, écrits avant octobre 1917, et après. Pour André Marowicz, faire entendre la langue originale est une injonction. Sinon, impossible de reconnaître la métrique propre à la poésie d’un pays.
La prochaine rencontre, le 10 décembre, sera consacrée à une figure inconnue et pourtant majeure de la poésie russe de la fin du XXe siècle, Kari Unksova, militante féministe assassinée en 1983, dont il a traduit le dernier volume, La Russie l’été, publiée chez Mesures. Pour dire encore que cette « Autre Russie » existe bel et bien.
L’Autre Russie
La Scala Paris, 13 bd de Strasbourg, Paris 10e. Tél. 01 40 01 44 30. www.lascala-paris.fr Le 10 décembre, puis le 11 février, le 3 mars et le 14 avril 2024.