l’Opéra-Comique sort de l’oubli un opéra peu connu du compositeur, écrit deux ans avant sa mort. Alors qu’il est au creux de la vague, Madame Favart lui redonnera le goût du succès. L’intrigue est inspirée de l’histoire de Charles-Simon Favart, auteur d’opéras-comiques populaires qui épousa, en 1745, l’actrice Melle Duronceray.
Christophe Honoré était présent pour recevoir celui de Meilleur spectacle théâtral de l’année pour Les Idoles, créé au Théâtre Vidy-Lausanne et joué à l’Odéon à Paris cet hiver. Le spectacle y est à l’affiche de la saison prochaine. Simon Abkarian a reçu le Prix de la Meilleure création d’une pièce en langue française pour Au-delà des ténèbres, joué au Théâtre du Soleil, Insoutenables longues étreintes, mis en scène par Galin Stoev, a reçu le Prix Georges-Lerminier et La reprise, de Milo Rau celui du Meilleur spectacle étranger.
Grâce à Mireille, le swing fait son apparition dans la chanson française. Charles Trenet n’aura plus qu’à creuser le sillon… Il n’est qu’à entendre Papa n’a pas voulu, Quand un vicomte, interprété par Chevalier, ou des pépites délicieusement désuètes que l’on redécouvre avec bonheur comme Pourquoi t’es-tu teinte Philaminte ? ou encore Y a qu’le 27 qui m’intéresse, que Mireille interprétait elle-même de sa voix fraiche et acidulée. Le spectacle mis en scène par Hervé Devolder souligne son apport artistique essentiel dans le domaine de la chanson. Il évoque aussi en arrière-plan son caractère bien trempé et sa vie personnelle, le couple singulier formé avec Emmanuel Berl.
Ainsi l’intrigue multiplie les jeux de doubles : Célestin, organiste dans un couvent, écrit de la musique légère en cachette sous le nom de Floridor, la jeune couventine Denise de Flavigny rêve de jouer la comédie et se transforme en Mam’zelle Nitouche quand l’occasion se présente, tandis que le lieutenant des dragons Fernand est déguisé en vieil inspecteur…
Pour dire l’histoire de ce duo, Fabrice Melquiot entremêle récits autobiographiques, rêveries, mythologies et enfance. Sur scène, les deux artistes centaures évoluent, Manolo sur Indra et Camille sur Gaïa, suscitant des images à la beauté en mouvement, saisissante.
Coécrit avec ses partenaires, le mélo burlesque de Pierre Guillois, à la mécanique savamment réglée, est riche en trouvailles, tout y est parfaitement orchestré pour que se déclenchent les mini catastrophes. Drôle, tendre et burlesque, il mêle le trivial, l’insolence et la poésie. Son esprit relève du cirque tendance la Famille Semianyki et sa manière évoque le cinéma muet (aucune parole n’est prononcée, tout se joue dans les attitudes, les gestes, les situations).
Avec une belle acuité doublée d’une sensibilité aiguisée, Pauline Bureau retrace, parallèlement à l’histoire individuelle de Marie-Claire, le vaste mouvement qui a conduit à changer la loi. Le procès dépasse le cadre personnel, il devient un enjeu pour toutes les femmes.
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Adaptée du roman écrit par Jules Verne en 1872, Le Tour du monde en 80 jours, comédie écrite en 2006 par deux amis, Sébastien Azzopardi et Sacha Danino, jouée d’abord au Lucernaire, pendant un an puis au Café de la Gare, cinq ans et demi et ensuite au Splendid, trois ans et demi, totalisent 3 000 représentations et plus d’un million de spectateurs.
Pour Stéphane Pouderoux qui s’était mis dans la peau de Bob Dylan dans Comme une pierre qui, cosigné avec Marie Rémond, le spectacle aurait pu s’appeler Chacun cherche son Serge. Et chacun le trouve : ici le provocateur, le subversif irréductible, le scandaleux, là le timide, le tendre, l’artiste complexé, blessé…
Seul contre tous, Thomas Stockmann, tel un lanceur d’alerte d’aujourd’hui, devient un bouc émissaire, découvre la versatilité de la foule, les lâchetés, les retournements et les pressions politiques. Qui est l’ennemi du peuple ? « La majorité a le pouvoir mais elle n’a pas raison », se défend le médecin.