Evénement à La Scala avec deux artistes d’exception : Shantala Shivalingappa et Aurélien Bory, réunis dans une œuvre plastique unique.
Elle a dansé pour les plus grands chorégraphes : Maurice Béjart, Pina Bausch, Sidi Larbi Cherkaoui, participé à des spectacles de Peter Brook et Bartabas, la danseuse Shantala Shivalingappa est aujourd’hui l’héroïne d’un portrait dessiné par Aurélien Bory, grand explorateur de l’espace. Dans son nom, il y a Shiva, le dieu de la danse, dieu aussi de création et de destruction à la peau couverte de cendre. La cendre, ici, est une farine légère comme un nuage. Devant un mur de papier vibrant au son de percussions, la danseuse déploie sa maitrise parfaite de l’art ancestral du kuchipudi, danse traditionnelle indienne. Sa silhouette s’inscrit dans l’espace, les bras dessinent des arabesques, puis les pieds attaquent le sol, le cognent, décrivent des cercles inscrits dans la poussière blanche. Alliage de la grâce et du mouvement. Dispositif scénique et matière sonore interagissent, créent un univers hors du temps. Le percussionniste Loïc Shild fait sonner et prolonge les vibrations en accord avec les mouvements de la danseuse, la toile de papier se fronce, forme des figures : grotte, caverne… Une beauté unique.
. La Scala, 13 bd de Strasbourg, Paris 10e. Tél. 01 40 03 44 30. www.lascalaparis.com Jusqu’au 1er mars.