Les Francophonies

A Limoges, les Zébrures d’automne démarrent le 25 septembre avec des spectacles venus de tous les horizons

Avec son nouveau nom, Les Francophonies –Des écritures à la scène entendent être une place publique, un carrefour des diversités artistiques, culturelles, sociales, un lieu de débats et de création, de formation et de rencontres, et de fête. Pour la première édition placée sous sa direction, Hassane Kouyaté a choisi d’explorer de nouvelles voies artistiques et formes de rendez-vous. Pour porter haut la langue française, «construire des ponts… non pas en gommant les différences, mais en les travaillant, en compliquant l’universel », comme l’énonce Barbara Cassin. La fête n’ayant jamais empêché le sérieux, l’ouverture sera l’occasion d’un grand bal concert, à la caserne Marceau, nouvelle adresse du festival. Au programme de la soirée, les Rituels vagabonds, une déambulation participative imaginée par Josiane Antourel avec pour seuls mots d’ordre enthousiasme et engagement (à 18 h), suivie dans la soirée par les chants et rythmes du B.I.M. (Bénin International Musical).

Du théâtre au programme

Pendant les onze jours du Festival, les spectateurs auront l’embarras du choix entre les nombreuses propositions. Au hasard de la programmation, on retient du théâtre d’objets avec Le Petit peuple de la brume, venu de Belgique, une création théâtrale Pourvu qu’il pleuve (à Uzerche et Limoges), une autre, Le Pire n’est pas (toujours) certain de Catherine Boskowitz, la première en France de La fin du monde évidemment de Hervé Loichemol, co-production béninoise, Jours tranquilles à Jérusalem, de Mohamed Kacimi, mis en scène par Jean-Claude Fall, des marionnettes de Taïwan, The puppet-show man de Yeung Faï, qui animera un stage de marionnettes à gaine le 28 septembre. Théâtre encore avec Etranges étrangers, de Joshua Sobol mis en scène par Jean-Claude Berutti, Cœur minéral, un texte de Martin Bellemare mis en scène par Jérôme Richer.

Poésie, musique, rencontres

Au programme également, de la poésie et de la musique avec Habiter le monde poétiquement, proposé par Felwine Sarl, Etienne Minoungou et Simon Winsé, à l’Opéra de Limoges, Kozé an shanté, poème-concert ou encore Ode à l’amour de Babacar Oualy, du théâtre et du slam avec Hymne à l’imperfection, théâtre et musique dans Maloya, une soirée acadienne Les Hôtesses d’Hilaire, du cirque venu de Belgique, Fidelis Fortibus. De la musique encore avec Mangane, Les fils du facteur des Suisses Sacha Maffli et Emilien Colin. La clôture sera festive tout au long de La nuit francophone, de 18 h le samedi 5 octobre à 6 heures du matin le dimanche. Les commerces, les rues, les bars, la caserne Marceau accueilleront des surprises artistiques sous la lumière des étoiles ou au son de la kora. Sans oublier des projections, des lectures, formations, rencontres, débats et rencontres au Laboratoire du zèbre, et des remises de prix littéraires (RFI Théâtre 2019, SACD de la dramaturgie francophone, Sony Labou Tansi des lycéens). La francophonie dans tous ses meilleurs états.

. Les Francophonies, caserne Marceau, 66 rue Armand Barbès, 87 000 Limoges. Tél. 05 55 33 33 67 et 05 55 10 90 10 pour les groupes. www.lesfrancophonies.fr Jusqu’au 5 octobre.

(Photo Lançon)