Ubu Scènes d’Europe

En cette vingt-cinquième année d’existence de la revue Ubu, sa rédactrice en chef Chantal Boiron a choisi d’interroger la réalité au théâtre et affiche, en couverture, le spectacle de Milo Rau, Oreste à Mossoul, l’exemple même du réel reconstruit sur un plateau.

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Nous pour un moment

Après Je disparais, Tage Unter et Rien de moi, Stéphane Braunschweig a traduit (avec Astrid Schenka) et met en scène Nous pour un moment, passionnante et envoûtante pièce. D’une subtilité saisissante, sa scénographie se fond dans le texte dont l’écriture et la construction procèdent par glissements des relations, des personnages, des rôles, en totale complicité avec une œuvre qui « semble épouser la précarité et l’incertitude de nos vies ».

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Une des dernières soirées de Carnaval

La comédie est une allégorie : mettant en scène des tisserands exécutant les modèles des dessinateurs, elle rend hommage aux comédiens interprétant les oeuvres des auteurs. Goldoni y fait vivre toute une petite société d’artisans : tisserands, calandreurs, dessinateurs, apprentis, marchands,,… où règne le savoir-faire, à l’égal de l’artisanat théâtral, où le travail de chacun s’appuie sur celui de tous. Clément Hervieu-Léger a choisi l’excellente et sensible traduction de Myriam Tanant et Jean-Claude Penchenat (1), qui est à l’origine de la création en France de la pièce avec le Théâtre du Campagnol en novembre 1990.

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21 rue des Sources

L’adresse, 21 rue des Sources, est celle où Philippe Minyana a passé son enfance, une grande maison de Franche-Comté qui abritait aussi une épicerie. La pièce évoque les aïeux et signe, en creux, le portrait de sa mère disparue. La simplicité de son écriture s’accorde au ton faussement décontracté du jeu des comédiens. Bridant la nostalgie, avec un regard d’entomologiste, de la distance et pas mal d’humour, il fait la part belle à tous les fantômes, ceux de la vie réelle et ceux du théâtre.

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Focus Théâtre Ouvert

C’est l’ultime édition du Festival dans les murs historiques du Théâtre Ouvert, Cité Véron. Inaugurée en 1980 par Lucien et Micheline Attoun, ses fondateurs, la Cité Véron fermera ensuite définitivement ses portes dans le lieu historique mais continuera à accompagner la découverte des auteurs contemporains dans les murs de l’ancien TEP, avenue Gambetta.

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J’ai des doutes

Parfaitement équilibré, le spectacle est subtilement dosé et rythmé, drôle, poétique, là un moment chanté, ici un sketch réapproprié, ou encore des extraits sonores de Radioscopie comme en contrepoint, et l’apparition d’une marionnette de clown blanc. Du chien qui parle (Mon chien, c’est quelqu’un) à l’oie qui oit (Ouï dire), à l’interprétation de La truite jouée sur des verres remplis de whisky, Antoine Sahler, pianiste et complice affûté, accompagne François Morel et lui donne la réplique.

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Jeudis du jazz Spécial Boris Vian

Pour rendre hommage à ce prince de Saint-Germain des Prés et faire revivre cette ambiance festive, Les Deux Magots organise des soirées jazz spécial Boris Vian. Un jeudi par mois, de 19 h 30 à 22 h 30, des musiciens interprèteront des chansons de Boris Vian ou le jazz qu’il aimait à la contrebasse, la trompette, au violon, à la guitare et au piano. Le 7 novembre, Rimendo interprétera Boris Vian en musique à travers ses textes connus (Fais-moi mal Johnny, Le blues du dentiste,…) ou un peu oubliés (Suicide valse, Je veux une vie en forme d’arête,…).

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Le présent qui déborde

Christiane Jatahy a rencontré des personnes vivant une odyssée quotidienne : acteurs en exil, réfugiés dans des pays tels que la Palestine, le Liban, la Grèce, l’Afrique du Sud. Ils témoignent de leurs vies d’exil qui résonnent avec les péripéties vécues par Ulysse : « Je m’appelle Odysseus ». Dans chaque pays, trois acteurs ont été filmés, deux Ulysse et une Pénélope. Fiction et travail documentaire s’entremêlent. On est à Jénine, et encore dans d’autres camps de réfugiés. Pour ces réfugiés, le présent est là, et il déborde.

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Festival Visions d’exil

Venus de tous les horizons, les artistes invités sont nombreux, et la programmation diversifiée et riche. Installations, expositions, performances, défilé, concerts, spectacles de théâtre et danse, contes pour le jeune public, films, rencontres, débats, soirées littéraires, production graphique ou ateliers participatifs, bal, tous les événements (à l’exception du spectacle L’enfant d’éléphant et autres histoires comme ça) sont gratuits.

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Festival de Pâques 2020

Pour cette nouvelle édition (4-19 avril), 29 concerts sont programmés, dont plusieurs en exclusivité. En cette année Beethoven, 250ème anniversaire oblige, le Quatuor Ebène interprètera, en avant-première de leur intégrale des quatuors au Carnegie Hall de New York, trois œuvres du compositeur. La grande Martha Argerich et Renaud Capuçon proposeront un programme consacré à la musique romantique avec la Sonate pour piano et violon n°9 et Anne-Sophie Mutter sera entourée de ses amis musiciens pour le Trio à cordes. D’autres programmes sont consacrés à l’événement.

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Jungle book

A tout conte, il faut un narrateur, c’est Hathi l’éléphante qui entrouvre le rideau de scène, ses imposantes oreilles débordant d’une longue robe blanche, et entame l’histoire de l’enfant dans la jungle, comme Bob Wilson a choisi de la découper. Le metteur en scène américain ne s’attachant pas à une adaptation linéaire du livre de Kipling mais en proposant un choix de certains chapitres et épisodes marquants, déclinés en scènes jouées et en chansons et refrains répétés à dessein.

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Madame se meurt !

Cette figure attachante disparue prématurément a inspiré au metteur en scène et comédien Marcel Bozonnet (sa Princesse de Clèves est en tournée depuis vingt ans) et au musicien et claveciniste Olivier Baumont un spectacle finement construit, intime et profond qui fait dialoguer des textes et musiques des XVIIe et XXIe siècles. Marcel Bozonnet, fin récitant, fait résonner les textes, évoque la courte vie de cette personnalité attachante de la cour qu’était Henriette d’Angleterre, admirée de tous, ses aventures amoureuses, sa mort mystérieuse, ses derniers moments, à travers des écrits, outre l’oraison de Bossuet, de Madame de Lafayette, Saint-Simon ou encore des chroniques de cour anonymes

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Prière de toucher le fil

Dans le cadre de la FIAC 2019, et en partenariat avec Google Arts and Culture, le Mobilier national présente la première résidence d’artistes Jacquard by Google célébrant la rencontre de savoir faire et de l’innovation technologique de pointe. Les trois artistes internationaux accueillis, Chloé Bensahel, Amor Munoz et OMA Space, ont ainsi redéfini les interactions sensorielles grâce à la technologie Jacquard.

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Les Beaux

Avec ce texte, publié en 2017 sous le titre Enfantillages (1), l’auteure Leonore Confino (Ring, Building, Le poisson belge,…) scrute et désintègre les relations de couple, les faux-semblants et les hypocrisies de façade. Pour illustrer cette dualité entre personnages rêvés et réels, Côme de Bellescize a travaillé et construit sa mise en scène avec les deux interprètes, Elodie Navarre et Emmanuel Noblet dont le jeu intense et nerveux s’inscrit dans la matière du texte.

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Ma langue maternelle va mourir et j’ai du mal à vous parler d’amour

Mêlant les histoires qu’il collecte et d’autres qu’il invente ou qu’il vit en allant par les chemins buissonniers, il arpente la langue, toutes les langues, comme autant de territoires intimes. Il dit la nécessité de l’oralité, regrettant tous ces patois que l’on a interdits à l’école et demandé aux anciens de ne pas parler devant leurs petits-enfants, empêchant la chaîne de transmission. Jaulin remet à l’honneur toutes ces langues autochtones sur lesquelles se penchent parfois davantage de chercheurs qu’elles ne sont parlées par des locuteurs natifs

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